26 septembre 2007 Conférence budgétaire du Ministère de la Culture

26/09/2007 présentation du budget de la culture
par Mme Christine Albanel, Ministre de la culture


Note bene : trois occurences du mot "cinématographique" (ici, ici et ) ;
deux occurences du mot
"cinéma" (deux ci-dessous en vert et ).


Merci d’être venus nombreux pour cette présentation du budget 2008.

Quatre mois se sont écoulés depuis ma nomination Rue de Valois. Quatre mois de travail et d’immersion dans les dossiers. Quatre mois de rencontres avec des femmes et des hommes passionnés, dans les secteurs de la culture comme dans ceux de la communication, conscients de porter l’une des plus grandes spécificités de notre pays, ce que l’on appelle l’exception culturelle française. Conscients d’en modeler le visage, et de contribuer à son rayonnement, autant qu’à son essor économique.

Au cours de toutes ces semaines qui m’ont amenée dans un grand nombre de festivals, j’ai été frappée par la présence, la disponibilité, la curiosité de publics très nombreux, très variés, tant dans les manifestations d’art contemporain (Biennale de Lyon, Printemps de Septembre de Toulouse) que dans les festivals de théâtre ou de danse. Notre pays a la chance d’avoir ces publics là, prêts à jouer le jeu et à prendre des risques.

J’ai été également frappée par la richesse de l’offre culturelle, dans tous les secteurs. La première offre culturelle en Europe, et sans doute au monde, avec un réseau dense, fruit du rêve de Malraux et de cinquante ans de décentralisation. Cette richesse et cette diversité doivent être préservées.

Partout, des lignes bougent. Lignes entre les arts et les disciplines, car de plus en plus de manifestations sont multiples, mêlant par exemple art plastique, photographie et spectacle vivant. Lignes entre les contenants et les contenus, par l’emprise des nouvelles technologies, omniprésentes, y compris du côté des modes d’expression traditionnels : le livre aussi est concerné par le numérique. La séparation entre les mondes de la culture et de la communication est de moins en moins pertinente. Lignes, aussi, entre la France et l’étranger : nos expressions artistiques sont toujours plus accueillantes, toujours plus ouvertes aux talents, aux textes, aux œuvres venus d’ailleurs, comme en témoignent les programmations de nos festivals. C’est une immense richesse, même s’il faut tout faire pour que la réciprocité soit davantage la règle. Quant à notre relation avec l’Amérique, une Amérique dont nous pouvons voir à Deauville un cinéma original, inventif, elle est tout à fait décomplexée, au moment où notre propre cinéma l’a emporté pour la première fois en parts de marché, sur les films américains.