25 février, site Dontmiss people

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lundi 25 Février 2008
Cinéma





Mathieu Amalric a décroché vendredi soir son deuxième César de meilleur acteur. Absent pour cause de tournage - il est à Panama -, il avait fait parvenir un long texte au cas où.
On se souvient qu'Antoine de Caunes en a lu une partie.

Mais l'acteur est furax, et il vient de le faire savoir hier soir en envoyant un communiqué à l'AFP : toute sa deuxième partie de son texte, dans laquelle il dénonce le pouvoir des multiplexes n'a pas été lu. Censuré ?




Son texte (AFP) : "De Panama je t’envoie le texte que j’avais envoyé au dernier moment aux Césars au cas où. Et comme le cas où est arrivé, il a été lu, paraît-il très bien, par De Caunes mais…. pas jusqu’au bout. Je n’en reviens pas. Je ne savais pas que c’était si simple que ça, la censure. »




Le texte qui n'a pas été lu
"Mais la salle de cinéma. Oui, la SALLE de cinéma, elle, doit pouvoir continuer à s’inventer.


"A lire à la lumière. Et à diriger sur notre nuit" Notre musique.

Insupportable "trompe l’œil" des multiplexes. Les chiffres comme seule ligne d’horizon. Aveuglement, brouillage, gavage, lavage. Et quelle solitude. Vous avez déjà parlé à quelqu’un dans un multiplexe ? Pas moi. D’ailleurs c’est impossible, ce qui compte c’est le flux. "Circulez s’il vous plaît, y’a rien à voir" . Au suivant ! bande de Brel.

Alors que le travail souterrain, patient, divers, dédié au public, aux écoles, aux rencontres que font et on envie de faire tellement d’exploitants de salle se voit de plus en plus nié aujourd’hui.

La Question humaine n’aurait par exemple jamais fait autant d’entrées sans le travail de curiosité des exploitants de province et de l’ACRIF.

Ce tissu de salles, que le monde entier nous envie, est notre cœur, nos poumons.

Sinon…

Sinon on va tous finir devant nos "home cinéma" à se tripoter la nouille…

Bons baisers de Panama…"

Mathieu.

Actualisation :
Voici la réponse de Renaud Le Van Kim, producteur de la cérémonie des César. C'était ce matin sur Europe 1 :

"Je tiens à préciser que nous avons reçu le texte de Mathieu Amalric aux alentours de 23h00. Nous sommes tout à fait désolés qu'il ait pu imaginer une censure quelconque. Il n'a sans doute pas évalué dans quelle précipitation nous avons dû gérer ce texte imprévu dans le conducteur d'une émission en direct de cette ampleur", écrit le producteur. Pour des raisons de timing (...), nous avons demandé à son agent, représentant officiel de l'artiste, qui nous a donné son accord sans l'ombre d'une hésitation, d'écourter son texte. Contrairement ce qu'affirme Mathieu Amalric, nous ne l'avons évidemment pas fait pour des raisons éditoriales."

Dont Acte !