Salles privées vs salles publiques

03/10/2007 Intervention de Véronique Cayla
au Congrès de la FNCF – Fédération nationale des cinémas français – à Deauville



En ce qui concerne les salles publiques
, je souhaite faire la distinction entre la question de fond et des cas ponctuels qui ont provoqué des recours contentieux de la part d'un opérateur privé, sur lesquels des décisions de justice sont attendues et sur lesquels je ne m’exprimerai donc pas.

Sur le fond, je tiens à rappeler que les salles publiques ou para-publiques, ont toute leur place et leur légitimité. Elles contribuent, c’est évident, à la richesse et la diversité de l'exploitation française. Cette légitimité repose sur la différence que proposent les salles publiques par rapport à une exploitation purement commerciale. Cette différence c'est le principe de base qui ne doit pas être remis en cause, de telle sorte qu’il ne puisse pas y avoir de concurrence déloyale d'une catégorie par rapport à l'autre. Je pense que nous sommes tous attachés à ce principe de différence et donc de diversité , même si nous sommes conscients que dans la pratique la définition de cette différence peut parfois être délicate et poser problème. Si nécessaire nous y travaillerons ensemble.

Mais au niveau global, en tout cas, il n'y a pas de problème, puisque si près de 20% des exploitants relèvent du droit public, ils captent moins de 2% des recettes de l’ensemble de l’exploitation. Vous trouverez ces données dans un nouveau chapitre de La géographie du cinéma, consacré au statut juridique des établissements cinématographiques. Il nous a semblé important de réaliser cette étude, qui sera approfondie, pour parfaire notre connaissance du parc de salles, notamment dans la perspective du numérique et du dialogue à conduire avec les collectivités locales sur la modernisation de l'équipement cinématographique.