03 octobre 2007, intervention de Véronique Cayla au Congrès de la FNCF

Monsieur le Président, Cher Jean Labé,
Mesdames et Messieurs, chers amis,

Je suis heureuse de vous retrouver pour ce rendez- vous annuel, ce point d’orgue de la profession, et de pouvoir partager l’analyse des grandes évolutions de l’exploitation et réfléchir avec vous aux chantiers à mener.

2007, au vu des chiffres enregistrés sur les 8 premiers mois, fait apparaître une fréquentation similaire à celle de l’année précédente, donc stabilisée à un haut niveau, puisque sous réserve du dernier trimestre, cette année 2007 pourrait être la deuxième ou troisième meilleure année depuis 20 ans. La salle confirme son dynamisme, et je sais, à quel point, ce dynamisme est pour une grande part le fruit de vos investissements, de votre travail, de votre engagement au quotidien pour faire vivre les films et leur permettre de trouver leur public.

La production française réalise une part de marché de 36 % sur les 8 premiers mois. Il lui sera sans doute difficile de rééditer pour une deuxième année consécutive l’exploit de l’an passé d’attirer plus de spectateurs que le cinéma américain ; mais elle confirme une tendance de fond très positive, puisque depuis 2001, la part de marché du cinéma français n’a jamais été inférieure à 35%.

J’observe néanmoins qu’un autre phénomène se confirme, qui est la faiblesse de l’offre de films français durant l’été, très marquée et remarquée cette année. Alors que les 3 mois de l’été ont vu une fréquentation en forte augmentation sur l’année précédente, les sorties françaises n’ont pas su en profiter. Fin juin la part de marché des films français s’élevait à 44 %, 36 % fin août.

Il est urgent de trouver les moyens d’assurer une offre de films français plus équilibrée au fil de l’année et en tout cas plus forte sur l’été. Nous devons tous convaincre les décideurs à savoir les distributeurs, les producteurs, les metteurs en scène, que l’été n’est plus un désert cinématographique. Les Français ne prennent plus un mois de vacances ininterrompu et il y a toujours dans les villes comme sur les lieux de vacances un public d’autant plus important pour les salles de cinéma qu’on saura lui offrir une programmation diversifiée.

Malgré ce problème récurrent, qui est en fait une réserve de croissance pour le cinéma français, le dynamisme du marché nous permet d’aborder avec confiance les évolutions du secteur.