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26/09/2007 présentation du budget de la culture
par Mme Christine Albanel, Ministre de la culture



Renforcement du soutien aux arts plastiques

Le budget 2008 se caractérise en effet par une progression du secteur de plus de 4M€, soit 53,6 M€ au total.

J’ai souhaité encourager la création, la diffusion et l’accès aux œuvres sur l’ensemble du territoire : 23 M€, soit près de 43 % des crédits consacrés aux arts plastiques, sont ainsi destinés aux actions de l’Etat en régions.

Je veux aussi soutenir le rayonnement international de la France, par de grandes expositions. Après le succès de l’édition consacrée à Anselm Kiefer en 2007, les expositions Monumenta seront poursuivies au Grand Palais, avec, en 2008, la venue de Richard Serra, après la rétrospective organisée cette année à New York.

Les crédits d’acquisition et de commande publique seront reconduits, avec près de 9,25 M€. Ces acquisitions, entre parenthèses, se développent également beaucoup grâce au mécénat, ce qui montre bien que les investissements de l’Etat ont un puissant effet de levier.

Je voudrais dire un mot également du plan de renouveau pour le marché de l’art français, que j’ai annoncé lundi, et que j’ai l’intention de lancer le plus rapidement possible. La France est un très grand marché de l’art, grâce au dynamisme de nos galeries, de nos maisons de vente et de nos antiquaires. Mais son recul est indéniable, et elle se situe aujourd’hui très loin derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Nous devons inverser cette tendance, et le faire très rapidement. J’ai donc décidé de confier à Martin Bethenod, ancien délégué aux arts plastiques et désormais commissaire général de la FIAC, la mission d’expertiser et de développer plusieurs axes de travail.

Enfin, j’ai souhaité consacrer 3 M€ en 2008 au financement du coût induit par la transcription de la directive relative au droit de suite en France. C’est une mesure qui avait été annoncée, mise en œuvre, mais qui restait à financer. Or, elle s’était traduite, afin d’en neutraliser l’impact sur les galeristes, par une mesure de réduction de 2/3 des cotisations sociales qu’ils acquittent, rendant nécessaire la compensation par l’Etat de ce manque à gagner pour la Sécurité sociale. Dans ce domaine comme dans tous les autres, je veux faire reconnaître les droits des créateurs. C’est, je le rappelle, mais chacun l’a en tête, pour cette même raison que le ministère consacre 10,4 M€ au droit de prêt en bibliothèque.