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26/09/2007 présentation du budget de la culture
par Mme Christine Albanel, Ministre de la culture



Consolidation des moyens destinés au spectacle vivant


Nous avons obtenu, pour le budget 2008, une consolidation des moyens en faveur du spectacle vivant, avec 640 M€. Cette action en faveur d’un secteur essentiel pour le rayonnement, la vitalité artistique, mais aussi humaine, sociale et économique de notre pays, représente aujourd’hui à elle seule près du quart de la mission Culture.

A l’intérieur de ces moyens, l’accent est mis sur le réseau du spectacle vivant en région, dont les crédits progresseront de près de 1%, ciblés prioritairement sur les investissements. Parce que ce réseau est extrêmement structurant pour le territoire. Parce que ces institutions, de par leur budget, de par leur positionnement, n’ont pas forcément aussi aisément accès que les opérateurs nationaux à de nouvelles ressources propres.

Ce réseau est aujourd’hui constitué et solide. C’est le premier réseau en Europe, et probablement dans le monde entier. Ce sont 1.235 ensembles et compagnies, 40 centres dramatiques nationaux et régionaux, 19 centres nationaux chorégraphiques, 12 opéras en régions, 22 orchestres permanents, 70 scènes nationales, 8 centres de création musicale, 95 scènes conventionnées, 132 salles de musiques actuelles, 167 autres lieux de création ou de diffusion, et 280 festivals qui sont soutenus aujourd’hui par le Ministère de la culture et de la communication.

Le réseau est donc en place, sur tout le territoire. Toutefois, sa solidité peut cacher certaines fragilités d’où l’intérêt d’une vaste réflexion que nous souhaitons engager dans les mois qui viennent.

Une réflexion sur la création, tout d’abord. Comment faire en sorte que nos aides soient mieux structurées, moins fragmentées ?

Sur la diffusion, ensuite, car aider la seule création ne suffit pas. Il faut que les œuvres fassent l’objet de davantage de représentations pour avoir plus de chance de rencontrer les publics.

Sur la gestion même de nos crédits et de nos institutions : je veux voir comment nous pourrions verser nos subventions plus vite, pour éviter des fragilités financières et des agios bancaires ; et du côté des institutions, comment l’on peut améliorer la gestion et optimiser l’allocation des moyens.

Enfin, sur la démarche de contractualisation entre les différents acteurs et le ministère. Je sais bien que la démarche contractuelle imprègne depuis longtemps, les relations entre l’Etat et les institutions du spectacle vivant. Je pense bien évidemment aux contrats de décentralisation dramatique, qui existent depuis le début des années 1970. Dans les années 1990, cette politique s’est renforcée, avec la définition de critères concernant les missions, les activités, les objectifs, l’organisation et le financement.

En 2006, le taux de conventionnement était ainsi de 56%.

Je pense qu’il faut aller plus loin, en intégrant les démarches qui relèvent de l’éducation artistique et culturelle, de l’apprentissage proposé aux publics, de la médiation, afin de généraliser ce système de conventionnement qui traduit des engagements réciproques. Il faut aussi travailler sur une meilleure cohérence des différentes institutions soutenues par l’Etat. Cela est vrai en région mais cela est vrai aussi pour le paysage parisien.