25 janvier, à Bron

Table ronde
Vendredi 25 Janvier 2008 à 14h
au Cinéma les Alizés à Bron


Quel avenir pour les cinémas de notre ville
et pour la diversité culturelle ?


Les associations de la Région Rhône-Alpes (GRAC, ACRIRA et Ecrans), ainsi que l’association
Plein Champ d’Auvergne, invitent les élus territoriaux et les responsables de l’exploitation sur la Région à venir débattre de la crise que subissent aujourd’hui les salles de cinéma indépendantes des grands circuits.


Des choix de société sont en cours, nous souhaitons échanger avec vous afin de débattre de la question suivante : Quel avenir pour les cinémas de nos villes et pour la diversité culturelle ?

Parce que vous êtes attachés à la diversité culturelle, parce que nous estimons que notre action est importante, nous souhaitons échanger en profondeur avec vous dans une volonté constructive.


Le système de l’exploitation cinéma tel qu’il a été forgé en France dans les années cinquante a permis de tisser un réseau de salles de proximité (souvent d’Art et d’Essai) unique au monde qui participe incontestablement à la diversité de la culture française et mondiale et qui irradie le paysage français.

Le travail effectué sur le terrain par nos salles est de l’ordre :

  • de l’action culturelle, grâce à la diversité des films proposés et les animations mises en place, notamment les festivals et autres moments de rencontres et d’échanges avec les créateurs ;
  • de l’aménagement du territoire par la présence de nos salles sur certaines zones, ouvertes tous les jours au public ;
  • de l’éducation, grâce au travail effectué auprès des jeunes via les dispositifs scolaires et la carte M’RA notamment, et grâce aux débats organisés régulièrement sur des sujets de société.

L’ensemble de nos salles représentent 3.900.000 spectateurs sur la Région Rhône-Alpes, plus 1 million sur l’Auvergne, et sont de ce fait au cœur de l’économie engendrée par l’industrie cinématographique.

Aujourd’hui, nos cinémas sont confrontés à des difficultés multiples et croisées de trois ordres :
  • la remise en cause de l’intervention publique ;
  • la remise en cause de notre travail de programmation dû à la pression mise sur l’accès aux copies et la question sous-jacente du numérique ;
  • le désengagement annoncé de l’Etat.

Nous souhaitons rappeler qu’en 12 ans en France, le parc des salles a été complètement transformé : les 146 multiplexes construits pendant cette période (soit 7% des lieux) réalisent 55% des recettes. Sans compter les prochaines arrivées sur la région (3 sur Lyon, 1 sur Roanne par exemple...). Les dérégulations du marché mises en place par UGC notamment avec la carte illimitée, sans réaction significative des instances régulatrices, ne sont pas là pour nous rassurer.

A cela s’ajoute le désengagement progressif mais réel de l’état, et le non positionnement d’autres collectivités territoriales.

Toutes ces difficultés nous renvoient à une image de l’exploitation plus proche de celle connue en France jusque dans les années 70. C’est-à-dire une exploitation à deux vitesses avec des sorties nationales pour un public qui a les moyens de fréquenter UGC et sa confiserie et des sorties largement différées pour un public rural ou banlieusard.